Cet article est ma synthèse de ce que j'ai pu lire dernièrement sur ce sujet fascinant qu'est le mythe de Viracocha, couplé avec une des célèbres théories de l'explorateur Thor Heyerdahl.
Je propose ici de recoller les morceaux de nombreuses théories et mythes existant.
Toutes les civilisations pré-colombiennes d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud ont en commun dans leurs légendes la venue à une époque reculée d'un homme blanc, grand, barbu, vêtu d'une toge blanche, déambulant avec un bâton, un livre et quelques fidèles et apportant sagesse, sciences, lois et principes de civilisation à leurs ancêtres qui vivaient là.
Cet homme appelé Viracocha ou KonTiki par les Incas, Quetzacoalt par les Aztèques et Toltèques, Kukulkan par les Mayas ou encore Bochica chez les Chibcha aurait surgi de l'océan de l'Est sur de "grands bâteaux aux ailes de cygne" (des voiles donc...).
Viracocha n'était pas seul puisque d'autres étrangers blonds à la peau blanche seraient descendus avec lui et auraient entrepris ce grand périple vers le Sud, civilisant les hommes qu'ils rencontraient sur leur chemin.
Ces légendes indiennes, compilées notamment par le chroniqueur espagnol Cieza de Leon, parlent toutes d'un homme bon, doux, parlant avec calme, enseignant et enjoignant les populations à vivre en paix et harmonie les uns avec les autres.
Viracocha se serait établi vers la fin de son périple à Tiahuanaco, au sud du lac Titicaca et y aurait fondé une ville d'un haut degré de civilisation qui continue d'intriguer à ce jour les archéologues, notamment par la présence de constructions gigantesques (les récits indiens parlent de "géants blancs déplaçant les pierres dans les airs") et de "quais" à une hauteur qui ne pouvait être celle du lac qu'il n'y a 15000 ans.
Mais suite à une rébellion fomentée par le chef Cari de Coquimba, Viracocha aurait été contraint de s'enfuir par la mer vers l'Ouest, non sans promettre aux peuples restés fidèles qu'il reviendrait bientôt.
Et c'est précisément cette promesse d'un retour prochain, qui perdura dans la mémoire des peuples sud-américains, qui causera leur perte lors de l'arrivée des siècles plus tard des conquistadors espagnols au XVIe siècle.
En effet, persuadés qu'ils assistaient au retour tant attendu de Viracocha, les indiens accueillirent les Espagnols avec candeur et naïveté, n'opposant aucune résistance à leur avancée.
Quand ils comprirent les intentions destructrices et de conquêtes des envahisseurs, il était déjà trop tard pour réagir et c'est en partie pour cette raison (en plus des armes et des chevaux qui les terrorisaient) qu'une petite troupe d'une centaine d'hommes aux ordres d'Hernando Cortès a pu ainsi soumettre sans mal tout un empire de plusieurs centaines de milliers de personnes.
Mais revenons à notre ami Viracocha. La légende dit qu'il s'enfuit par l'Ouest. Faisons le lien avec une autre théorie défendue par Thor Heyerdahl : le peuplement de la Polynésie non pas par des habitants de l'Asie du Sud Est mais par l'Amérique du Sud.
En 1947, alors qu'il se trouve en Polynésie, Thor Heyerdahl entend parler par un vieil autochtone de la légende selon laquelle un dénommé Tiki serait venu par la mer d'une grande terre située à l'Est pour peupler les îles de la région.
Il élabore rapidement une théorie selon laquelle le peuplement des îles polynésienne ne serait pas du à une migration d'ouest en est depuis l'Asie mais d'est en ouest depuis l'Amerique.
Il met tout de suite sa théorie à l'épreuve des faits expérimentaux en construisant un bateau de balsa (qu'il baptisera "KonTiki") selon les techniques sud-américaines de l'époque et s'élance dans la traversée du Pacifique depuis le Pérou.
3 mois de navigation plus tard, il aborde sur les îles Tuamotou, prouvant ainsi qu'une telle migration était bel et bien possible à l'époque.
L'histoire de l'Ile de Pâques est quant à elle tout assi fascinante. On connait tous ses fabuleux Moais, géant de pierre longtemps demeurés mysterieux quant à leur érection jusqu'à ce que les scientifiques expliquent leur transport et l'utilisation abusive des ressources en bois de l'ile jusqu'à la disparition complète de ses forêts et l'auto-destruction de sa population.
On sait, d'après les recueils des premiers explorateurs, que l'île était initialement constituée de deux grands clans : les Grandes Oreilles qui gouvernaient et érigeaient les Moais et les Petites Oreilles, main d'oeuvre ouvrière de la première. Plus tard, alors que sans ressource, l'ïle va être le théatre d'une violente révolte des Petites Oreilles, les statuts seront renversées de colère et les Grandes Oreilles massacrées.
N'est il pas alors possible, en joignant tous ces morceaux, d'imaginer que les Grandes Oreilles, pascuans civilisés et bâtisseurs, aient pu être issus de Viracocha fuyant l'Amerique du Sud et débarqué sur l'ïle ?
Que les Petites Oreilles furent peut-être issus des peuples d'Asie du Sud Est et mis en esclavage par les premiers, plus évolués qu'eux ?
Ceci s'illustre d'autant plus par le fait qu'au sein de la civilisation Inca, seuls les nobles étaient autorisés à se laisser agrandir le lobe de l'oreille par le port de poids suspendus.
Or n'y a t'il pas une ressemblance évidente de ce point de vue entre cette statuette inca et ces moais ?
Que le fameux Pukao, le "chapeau" rougeatre que l'on voit sur la tête de certains Moais, n'est pas non plus sans rappeler le turban que les chefs Incas portaient ?
Que les statuts présentes à Tiahuanaco, la dernière cité de Viracocha, présentent une ressemblance notable avec les statues pascuanes ?
Sans compter que la patate douce, base de l'alimentation des peuples polynésiens n'a jamais existé en Asie du Sud Est mais uniquement en Amérique du Sud.
Sans rejeter le peuplement par l'Asie, il reste donc toutefois tout à fait possible d'imaginer qu'il y ait aussi eu un peuplement via l'Amérique du Sud, peuplement qui pourrait pourquoi pas être issu de la fuite de Viracocha, le "Dieu" civilisateur des mythologies pré-colombiennes, Dieu qui n'aurait rien de divin mais qui serait un homme issue d'une ancienne civilisation plus développée que celles existantes à l'époque en Amérique et qui aurait ainsi vu en lui, de par ses connaissances, un être supérieur.
Se pose alors une autre question tout aussi fascinante : celle de de l'origine de Viracocha, cet homme grand, blanc et barbu, qui serait arrivé par la mer pour apporter la civilisation.
Allons, un petit effort...
.
.
Vous ne voyez toujours pas ?
.
.
Quelle terre mythique, habitée par des hommes sages et hautement évolués, aurait existé à l'Est de l'Amérique du Sud, terre qui aurait disparu brusquement, poussant ses survivants à fuir vers les terres alentours ?
Je propose ici de recoller les morceaux de nombreuses théories et mythes existant.
Toutes les civilisations pré-colombiennes d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud ont en commun dans leurs légendes la venue à une époque reculée d'un homme blanc, grand, barbu, vêtu d'une toge blanche, déambulant avec un bâton, un livre et quelques fidèles et apportant sagesse, sciences, lois et principes de civilisation à leurs ancêtres qui vivaient là.
Cet homme appelé Viracocha ou KonTiki par les Incas, Quetzacoalt par les Aztèques et Toltèques, Kukulkan par les Mayas ou encore Bochica chez les Chibcha aurait surgi de l'océan de l'Est sur de "grands bâteaux aux ailes de cygne" (des voiles donc...).
Viracocha n'était pas seul puisque d'autres étrangers blonds à la peau blanche seraient descendus avec lui et auraient entrepris ce grand périple vers le Sud, civilisant les hommes qu'ils rencontraient sur leur chemin.
Ces légendes indiennes, compilées notamment par le chroniqueur espagnol Cieza de Leon, parlent toutes d'un homme bon, doux, parlant avec calme, enseignant et enjoignant les populations à vivre en paix et harmonie les uns avec les autres.
Viracocha se serait établi vers la fin de son périple à Tiahuanaco, au sud du lac Titicaca et y aurait fondé une ville d'un haut degré de civilisation qui continue d'intriguer à ce jour les archéologues, notamment par la présence de constructions gigantesques (les récits indiens parlent de "géants blancs déplaçant les pierres dans les airs") et de "quais" à une hauteur qui ne pouvait être celle du lac qu'il n'y a 15000 ans.
Mais suite à une rébellion fomentée par le chef Cari de Coquimba, Viracocha aurait été contraint de s'enfuir par la mer vers l'Ouest, non sans promettre aux peuples restés fidèles qu'il reviendrait bientôt.
Et c'est précisément cette promesse d'un retour prochain, qui perdura dans la mémoire des peuples sud-américains, qui causera leur perte lors de l'arrivée des siècles plus tard des conquistadors espagnols au XVIe siècle.
En effet, persuadés qu'ils assistaient au retour tant attendu de Viracocha, les indiens accueillirent les Espagnols avec candeur et naïveté, n'opposant aucune résistance à leur avancée.
Quand ils comprirent les intentions destructrices et de conquêtes des envahisseurs, il était déjà trop tard pour réagir et c'est en partie pour cette raison (en plus des armes et des chevaux qui les terrorisaient) qu'une petite troupe d'une centaine d'hommes aux ordres d'Hernando Cortès a pu ainsi soumettre sans mal tout un empire de plusieurs centaines de milliers de personnes.
Mais revenons à notre ami Viracocha. La légende dit qu'il s'enfuit par l'Ouest. Faisons le lien avec une autre théorie défendue par Thor Heyerdahl : le peuplement de la Polynésie non pas par des habitants de l'Asie du Sud Est mais par l'Amérique du Sud.
En 1947, alors qu'il se trouve en Polynésie, Thor Heyerdahl entend parler par un vieil autochtone de la légende selon laquelle un dénommé Tiki serait venu par la mer d'une grande terre située à l'Est pour peupler les îles de la région.
Il élabore rapidement une théorie selon laquelle le peuplement des îles polynésienne ne serait pas du à une migration d'ouest en est depuis l'Asie mais d'est en ouest depuis l'Amerique.
Il met tout de suite sa théorie à l'épreuve des faits expérimentaux en construisant un bateau de balsa (qu'il baptisera "KonTiki") selon les techniques sud-américaines de l'époque et s'élance dans la traversée du Pacifique depuis le Pérou.
3 mois de navigation plus tard, il aborde sur les îles Tuamotou, prouvant ainsi qu'une telle migration était bel et bien possible à l'époque.
L'histoire de l'Ile de Pâques est quant à elle tout assi fascinante. On connait tous ses fabuleux Moais, géant de pierre longtemps demeurés mysterieux quant à leur érection jusqu'à ce que les scientifiques expliquent leur transport et l'utilisation abusive des ressources en bois de l'ile jusqu'à la disparition complète de ses forêts et l'auto-destruction de sa population.
On sait, d'après les recueils des premiers explorateurs, que l'île était initialement constituée de deux grands clans : les Grandes Oreilles qui gouvernaient et érigeaient les Moais et les Petites Oreilles, main d'oeuvre ouvrière de la première. Plus tard, alors que sans ressource, l'ïle va être le théatre d'une violente révolte des Petites Oreilles, les statuts seront renversées de colère et les Grandes Oreilles massacrées.
N'est il pas alors possible, en joignant tous ces morceaux, d'imaginer que les Grandes Oreilles, pascuans civilisés et bâtisseurs, aient pu être issus de Viracocha fuyant l'Amerique du Sud et débarqué sur l'ïle ?
Que les Petites Oreilles furent peut-être issus des peuples d'Asie du Sud Est et mis en esclavage par les premiers, plus évolués qu'eux ?
Ceci s'illustre d'autant plus par le fait qu'au sein de la civilisation Inca, seuls les nobles étaient autorisés à se laisser agrandir le lobe de l'oreille par le port de poids suspendus.
Or n'y a t'il pas une ressemblance évidente de ce point de vue entre cette statuette inca et ces moais ?
Que le fameux Pukao, le "chapeau" rougeatre que l'on voit sur la tête de certains Moais, n'est pas non plus sans rappeler le turban que les chefs Incas portaient ?
Que les statuts présentes à Tiahuanaco, la dernière cité de Viracocha, présentent une ressemblance notable avec les statues pascuanes ?
Sans compter que la patate douce, base de l'alimentation des peuples polynésiens n'a jamais existé en Asie du Sud Est mais uniquement en Amérique du Sud.
Sans rejeter le peuplement par l'Asie, il reste donc toutefois tout à fait possible d'imaginer qu'il y ait aussi eu un peuplement via l'Amérique du Sud, peuplement qui pourrait pourquoi pas être issu de la fuite de Viracocha, le "Dieu" civilisateur des mythologies pré-colombiennes, Dieu qui n'aurait rien de divin mais qui serait un homme issue d'une ancienne civilisation plus développée que celles existantes à l'époque en Amérique et qui aurait ainsi vu en lui, de par ses connaissances, un être supérieur.
Se pose alors une autre question tout aussi fascinante : celle de de l'origine de Viracocha, cet homme grand, blanc et barbu, qui serait arrivé par la mer pour apporter la civilisation.
Allons, un petit effort...
.
.
Vous ne voyez toujours pas ?
.
.
Quelle terre mythique, habitée par des hommes sages et hautement évolués, aurait existé à l'Est de l'Amérique du Sud, terre qui aurait disparu brusquement, poussant ses survivants à fuir vers les terres alentours ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire